Dans un chalet de montagne
Quand nous avons appris le lundi 16 mars 2020 au soir que nous devions rester confinés, nous étions dans une petite station de montagne, avec des amis et nos 2 petits-enfants.
Deux options se sont présentées : Rester ou partir.
Trois personnes ont décidé de partir dès le lendemain, une amie a décidé de rester avec nous et nos 2 petits-enfants qui étaient là.
Nous sommes donc restés dans ce chalet de montagne dans le massif des Écrins. Toutes les remontées mécaniques sont fermées, les quelques hôtels, le bar en bas des pistes ont fermé. Un petit supermarché est ouvert et bien achalandé à 50 m du chalet. La vue est magnifique, le ciel est resté bleu jusqu’à aujourd’hui, samedi 21 mars. Nous avons décidé de rester confinés ici.
Hier, vendredi 20 mars, nous avons ramené nos petits-enfants à leurs parents : on s’était donné rendez-vous sur une aire d’autoroute entre Paris et Grenoble. Lesdits parents sont médecins et donc en première ligne dans cette épidémie de coronavirus. Ils prennent leur rôle de soignants très à cœur. Ils nous ont prévenu qu’ils porteraient des masques pour ne pas nous infecter le cas échéant, et nous ont demandé de rester à bonne distance durant le moment où nous serions ensemble. C’est qui fut fait, les enfants ont retrouvé leurs parents déguisés comme au carnaval, et sans effusion, nous avons repris l’autoroute jusqu’à notre chalet. Nous avons été arrêtés une fois en 600 km par les gendarmes qui se montrèrent très compréhensifs (nous avions nos fameuses attestations).
Nous nous sommes arrêtés dans un supermarché afin de faire quelques courses, et franchement l’ambiance était très anxiogène. Je me suis dit que nous étions bien dans votre petite station.
Nous passons beaucoup de temps à prendre des nouvelles des uns et des autres pour savoir si tout va bien, nous échangeons SMS, vidéos, histoires drôles pour se distraire ou se rassurer.
Pour ma part je trouve ahurissante cette pénurie de masques et de gel... Ceci dit, dans le film de science-fiction que nous vivons, je suis épatée qu’un virus réussisse à arrêter les avions, les usines, les cargos, à stopper la consommation effrénée alors que tous les discours et alertes sur la planète en danger n’y faisaient rien. La planète doit d’ailleurs se demander ce qui se passe pour que cela se calme ainsi... Il paraît qu’il y a déjà davantage d’insectes !
Prenez soin de vous.
Martine L.