Publicité mensongère
par Renée A.
Depuis le confinement, le téléphone fixe ne sonne plus à l’heure de midi pour nous proposer des assurances, ou des sondages. C’est reposant. J’ai toujours hésité entre le refus poli et le silence, pensant aux opératrices devant leur écran, à l’autre bout du monde. Mais maintenant, on n’est plus dérangé. Plus besoin de chercher qui nous a appelés : numéro indésirable, dérangeant, qui raccroche dès que l’on décroche ? qui n’a pas laissé de message ? Bref, on a la paix.
La publicité mensongère, cependant, sévit toujours un peu. Dans le tohu-bohu de la création des « masques », non chirurgicaux, alternatifs, à plis, modèle CHU de Grenoble, etc… autres variantes et autres dénominations à venir, avec vidéos, tutos, explications DIY, j’ai trouvé mon bonheur, et proposé à mes proches quelques masques en tissu. Du tissu, il y en a plein la maison. Le hic, c’est l’élastique. Bonheur du choix, ici aussi, du moins en virtuel : élastique pour jouer dans la cour de récré, élastique récupéré… sauf qu’il n’y a pas d’élastique, à moins d’être sérieusement pistonné, et qu’il faut se débrouiller, se creuser les méninges, ou du moins le neurone qu’il nous reste.
Premier essai : l’élastique de la MJC ; pourquoi la MJC a-t-elle dans ses placards de pareils élastiques ? no se. Deuxième essai : crocheter du cordon turc. Très décoratif, mais épais et longuissime à fabriquer. Troisième essai : coudre un tube et le retourner. Trop large. Enfin le royaume : replier un morceau de coton de 45 cm x 4 et le replier encore jusqu’à ce que sa largeur fasse 1 cm. Pour ne pas avoir chaud, utiliser le fer à repasser manuel, c’est-à-dire n’importe quel objet lisse et dur pour écraser le tissu.
Pour fabriquer 8 liens, c’est-à-dire pour 2 masques, il faut une heure.
Ils seront jolis, j’espère, ils protégeront, j’espère.
La voilà, la publicité mensongère : presque tous les tutos disent : Facile, vite fait, le masque en 5 minutes !
Cte blague !