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Vivre confinés
20 avril 2020

Médecine douce

 

par Brigitte Beaudin



Tous les soirs à 20 heures, les soignants sont remerciés par les citadins qui les applaudissent de leurs fenêtres et de leurs balcons. Ici, à la campagne, rien de tel. Pourtant, nous sommes aussi reconnaissants envers ceux qui sauvent des vies en y mettant toute leur énergie et toutes leurs compétences.

Ce blog me permet de partager des moments où, il y a seize ans, certains ont trouvé les moyens de remédier, en douceur, à des maladies que l’on pensait incurables.

Au printemps 2004, ma famille a perdu, en moins d’un mois, deux de ses membres.

En trois mois, ma mère avait tellement maigri qu’elle pesait moins de 40 kilos et que ses jambes ne la portaient plus. Elle a été hospitalisée et a refusé qu’on lui pose une sonde gastrique. Transportée dans un autre hôpital, elle a été accueillie par le chef de service qui lui a expliqué que son pronostic vital était engagé mais que, si elle faisait l’effort de se nourrir, elle pourrait se remettre. Elle ne parlait plus que dans un souffle, elle ne voyait plus mais elle comprenait et elle a souri.

Chaque soir, quand nous lui rendions visite, nous trouvions le médecin, une infirmière, une aide-soignante avec qui nous discutions au chevet de ma mère. Elle a repris des forces et, au bout de trois mois, a pu quitter ce service pour entrer dans une maison de retraite, consciente qu’elle n’était plus capable de retourner dans son appartement. 

Ce médecin l’a écoutée, l’a entendue et a respecté son choix. Elle lui doit 13 années de vie.

 

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(image : Notre Temps)


Quant à moi, le chagrin m’avait tellement affectée que tout mon corps s’était contracté et qu’une douleur était venue se loger dans mon omoplate, rendant l’utilisation de mon bras droit très difficile. J’ai consulté un kiné qui m’a dit qu’il ne pouvait rien pour moi car mon corps était « de bois ». Il m’a envoyée à un rhumatologue qui m’a prescrit un antidouleur et donné deux conseils que je continue d’appliquer :

Prendre la douleur à la racine et ne pas hésiter à prendre un médicament fort dès qu’elle commence à apparaître. Cela évite d’en reprendre car elle n’a pas pu se développer. Répondre à cette simple question : « Qu’est-ce qui te ferait plaisir ? » et ne pas se gêner pour le réaliser.

Depuis ce jour, j’ai toujours un Doliprane 1000 à portée de main et je n’en prends quasiment jamais plus d’un par jour. Le comprimé est là quand la douleur à l’omoplate se réveille ou quand j’ai un début de migraine. Et puis, quand je suis stressée, quand j’ai le cafard, quand je me sens mal, je repars en pensée chez ce rhumatologue que je n’ai vu qu’une fois et je l’entends me dire : « Qu’est-ce qui vous ferait plaisir ? »

À moi de répondre !

 

 

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